La production de cigares cubains n’a pas peur du Covid-19

02 juillet, 2020

Hors de question de stopper la production de cigares cubains. Les fabriques tournent à plein régime et les règles sanitaires sont mises en place dans les usines. Si le secteur s’écroule, le pays entrera dans une crise économique sans précédent.

Masques, distances sociales, lavage de mains, les mesures sont respectées

Les fabriques de cigares répondent à l’appel du gouvernement pour faire tourner la machine économique du pays. En effet, elles tournent à plein régime pour continuer de produire les fameuses tiges que le monde entier s’arrache. Les mesures sanitaires mises en place au sein des usines sont strictes. La distanciation sociale respectée, les employés masqués et un lavage régulier des mains qui devraient éviter la contamination.

Quoi qu’il arrive, l’objectif de 90 millions de puros sur l’année 2020 doit être honoré. La fabrique H. Upmann se trouve à Centro Habana, l’un des plus peuplés de l’île et surtout celui de l’épicentre de l’épidémie de Covid-19. Les 350 employés doivent y pénétrer mains et chaussures lavées à l’aide d’une solution chlorée et d’un masque.

Un isolement au cas par cas

Seules une petite trentaine de personnes ont été mises à l’isolement chez H. Upmann, et quelque 1 050 dans tout le pays dans le secteur du cigare. En réalité, le confinement ne concerne que les personnes vulnérables (maladies chroniques, personnes de plus de 60 ans, mères de famille seules, etc.). Le salaire reste garanti. Les salariés sont récupérés chaque matin dans leur quartier pour venir travailler, puisque les transports en commun sont stoppés.

La baisse de production de cigares cubains est donc manifeste, cependant elle n’entrave en rien le plan de production prévu.

Pas de pénurie de cigares

Si les difficultés d’importation ont entraîné quelques pénuries alimentaires, le directeur général de H. Upmann l’a assuré, il n’y aura pas de pénurie de cigares cubains en 2020. Les transports aériens sont stoppés, mais les fabricants de cigares ont trouvé une alternative pour que l’exportation perdure. Cependant, les acheteurs répondront-ils à l’appel dans ce contexte de crise sanitaire mondiale ?