Comment fonctionne une usine à cigares ?

11 mai, 2020

La plupart des usines à cigares fonctionnent sur le même modèle que la célèbre usine de Partagas située au cœur de la ville éponyme. Cette légende debout depuis 1845 accueille aujourd’hui un grand nombre de visiteurs. Quatre étapes sont incontournables avant la mise sur le marché. Les voici en détail.


 

L’écôtage et le tri

Ne vous imaginez surtout pas que ce travail minutieux peut être réalisé par n’importe qui. Il faut être hautement qualifié pour trier les meilleures feuilles de tabac et les écôter. En effet, en plus d’un œil averti, il faut aussi un geste parfait, afin de pouvoir retirer la veine centrale des feuilles, sans les abîmer. Cette tâche est effectuée en rez-de-chaussée du bâtiment.

L’atelier

L’atelier se trouve généralement dans la partie centrale de l’usine. Si celle-ci est de plain-pied, elle trônera entre l’écôtage et le tri, sinon, elle se situera dans les étages centraux. C’est dans ces « galeras » que les mains des torcedors travaillent d’arrache-pied. Ici, pas de machine, mais un savoir-faire manuel extrêmement délicat et minutieux. De plus en plus de femmes deviennent torcedoras et ce travail demande de nombreuses années pour obtenir une gestuelle parfaite.

Le lecteur

Situé au même niveau que les torcedors et installé à même l’atelier, le lecteur est là pour égayer la monotonie liée au travail manuel. Son métier ? Lire des livres, des journaux, des romans, etc., que les torcedors choisissent grâce à un vote. Selon la légende, il semblerait que le travail du lecteur soit à l’initiative de certains noms attribués à certains cigares (Romeo y Julieta, Montecristo…).

Le tri par couleurs

Le tri est effectué au dernier étage, après l’étape du roulage. Celui-ci est confié aux escogedores qui doivent classer les cigares par couleur de cape. Plus d’une cinquantaine de nuances différentes sont observées et leur travail est toujours réalisé en binôme. C’est grâce à eux que dans les boîtes se trouvent toujours des cigares uniformes.